Parmi les innombrables «priorités» du ministre de l’Education nationale Gabriel Attal, au point que tout sujet est qualifié de «priorité», la question de la formation des enseignants n’est pas en reste, notamment celle de la formation continue.
Sur ce sujet comme sur d’autres, le ministre avance sans états d’âme, annonçant tout de go «100 % de formation hors du temps face à face avec les élèves d’ici à septembre 2024» avec des formations en distanciel et présentiel sous forme de multiples modules «sécables» de une heure ou de deux heures le soir et le mercredi après-midi.
Le ministre justifie ce volontarisme en expliquant «qu’il convient de reconquérir les millions d’heures d’enseignement perdues» pour les élèves pendant lesquelles les enseignants sont en formation.
Cette assertion contribue à ternir plus encore l’image de nos enseignants à un moment où, plus que jamais sans doute, ils auraient besoin d’être soutenus et valorisés par leur ministre de tutelle.
Car la réalité des chiffres vient percuter la pertinence du propos ministériel : en 2021, chaque professeur n’a suivi en moyenne que deux jou