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Entretien

François Dubet, sociologue : «Aujourd’hui, chacun est exposé individuellement au mépris»

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Du mépris de classe à la «concurrence des mépris», le sociologue explore dans un livre les subtilités de ce sentiment auquel nous serions devenus plus sensibles, et qui permet aux droites populistes de prospérer.

Dans un court essai, François Dubet s’intéresse au mépris comme «émotion collective» et «passion politique». (Claire Braud/Libération)
ParAdrien Naselli
Journaliste - Idées
Publié le 04/10/2025 à 11h11

Bien sûr, il y aura toujours des gens distingués pour dire aux autres qu’ils ont «des goûts de merde». Tout comme il y aura toujours des responsables politiques pour sous-entendre que les allocations de rentrée des plus pauvres servent à acheter des écrans plats (Jean-Michel Blanquer), ou qu’on croise dans les gares «les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien» (Emmanuel Macron).

Bref le mépris de classe se porte bien, mais ce n’est pas ce mépris-là que François Dubet analyse dans le Mépris. Emotion collective, passion politique (Seuil), écrit au som