Dans son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies vendredi, Benyamin Nétanyahou n’avait pas officiellement rejeté la proposition américano-française d’un cessez-le-feu de vingt et un jours dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. Mais c’était chose faite moins d’une heure après, l’armée israélienne annonçant avoir mené une série de «frappes ciblées» sur l’immeuble abritant le quartier général du Hezbollah, dans la banlieue sud de Beyrouth. La cible vraisemblable étant Hassan Nasrallah, le chef de la milice pro-iranienne, celle-ci s’est empressée de déclarer vendredi soir à l’agence Reuters qu’il aurait survécu à l’attaque, sans qu’il soit possible au même instant de le vérifier.
Les informations contraires ne manquent pas, et le premier bilan, bien provisoire, faisait état de deux morts et de dizaines de blessés. Six immeubles ont été totalement détruits par ces frappes, les plus violentes depuis la guerre de 2006. Notre journaliste a pu sillonner les ruines du quartier général et son reportage fait état de la dévastation ; celle-ci