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Débat

Gauche ou droite : qui mettra en place le «revenu universel» pour les étudiants ?

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Le rejet par l’Assemblée nationale du projet de loi socialiste instaurant un repas à un euro pour tous les étudiants souligne le flou idéologique qui entoure l’universalité des allocations à la jeunesse.

En 2021, devant la mairie du XIIIe à Paris, lors de la distribution de colis alimentaires par l'association Linkee aux étudiants précaires. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)
ParAdrien Naselli
Journaliste - Idées
Publié le 21/02/2023 à 17h15

La cantine à un euro pour tous les étudiants, l’idée pouvait paraître consensuelle. Pourtant, la proposition de loi portée par la socialiste Fatiha Keloua-Hachi qui visait à réformer les tarifs du Crous a été rejetée par l’Assemblée nationale le 9 février après un vote très serré : 184 voix contre 183. Le Rassemblement national a soutenu la proposition défendue bec et ongles par la Nupes ; la majorité, elle, s’est massivement opposée : selon elle, il serait «injuste» d’en faire profiter les étudiants de milieux favorisés, ce tarif s’appliquant déjà «aux étudiants boursiers et précaires», ainsi que cela fut mis en place pendant la pandémie. Il a été opposé aux députés Renaissance que les enfants de riches ne mangeaient évidemment pas au Crous, et que cette réforme aurait bénéficié aux étudiants qui n’entrent pas de justesse dans les critères d’obtention des bourses (lesquels n’ont pas été révisés depuis 2013).

La justice consiste-t-elle à rendre universel un avantage ou à en faire bénéficier les plus démunis ? Le débat crée la confusion dans les partis. Si la Nupes a porté une mesure universelle pour la cantine des é