Une gifle donnée à sa femme lors d’une dispute conjugale peut-elle être considérée comme une faute politique ? Cinq ans après MeToo, les partis politiques éprouvent de grandes difficultés à gérer les accusations de violences sexuelles et sexistes. Sur quels critères traiter les affaires Adrien Quatennens et Julien Bayou ? Les accusations de violence ou de harcèlement portées dans le domaine privé relèvent-elles du politique ? Comment assurer la présomption d’innocence ? Seule la justice peut répondre, a jugé la philosophe Elisabeth Badinter, interrogée mercredi dans la Matinale de France-Inter. «On livre des hommes à la vindicte publique sans passer par un minimum de justice.» Dans le viseur de l’intellectuelle féministe universaliste, une autre féministe, intersectionnelle post-MeToo. «A la tête de la radicalisation, nous avons une députée écolo, Mme. Rousseau, qui veut faire tout flamber […]. Où sommes-nous, pour mépriser à ce point la justice ? Mme Rousseau est dans la toute-puissance et se permet de contrer la justice.» Il est temps de siffler la fin de la récré, a décrété mardi le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti.
Héritières ou issues de l’engagement des années 70, investies dans le mouvement MeToo, des féministes, militantes, intellectuelles ou femmes politiques de gauche jug