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Biais de genre

Genre et élections : les jeunes femmes plus à gauche que les jeunes hommes

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Elections législatives 2024dossier
Bien documenté dans le monde ­anglo-saxon, le «modern gender gap», le fait que les jeunes femmes soient plus progressistes que les jeunes hommes, est aussi une réalité en France, que l’on commence tout juste à analyser.
Lors de la marche pour un nouveau Front Populaire et contre l'extrême droite, à Paris, le 15 juin 2024. (Marie Rouge/Libération)
publié le 11 juillet 2024 à 16h14

Les jeunes femmes votent plus à gauche que les jeunes hommes. Lors des législatives des 30 juin et 7 juillet cela est apparu de façon flagrante. Les jeunes femmes «ont nettement préféré les candidats du Nouveau Front populaire (49,5 %, contre 37 %)», expliquait à Libération la spécialiste de sociologie électorale Nonna Mayer. La tendance était la même aux élections européennes. Selon l’enquête Ifop-Fiducial réalisée le jour du vote, la tête de liste LFI Manon Aubry a séduit 23 % des électrices de moins de 35 ans, contre 18 % des électeurs de la même tranche d’âge. Chez les Ecologistes, l’écart est encore plus grand : 11 % des jeunes femmes, contre 5 % des jeunes hommes. Cet écart porte un nom, le modern gender gap, une évolution du traditionnel gender gap qui voulait que les femmes votent moins pour l’extrême droite, un biais que le RN a réussi à surmonter.

Des femmes plus à gauche : cette tendance est observée depuis quelques années dans les démocraties occidentales, notamment par Anja Durovic, chercheuse en science politique à l’université Paris-Saclay. Selon son a