Parties de Nanterre, les émeutes de l’été 2023 se sont rapidement propagées à des villes qu’on peine à situer sur la carte : elles ont pour nom Joigny, sous-préfecture de l’Yonne, Montargis, sous-préfecture du Loiret ou Mons-en-Barœul, dans la métropole lilloise. Des communes de moins de 15 000 habitants qui avaient déjà connu, il y a quatre ans, une forte mobilisation des gilets jaunes avant de voir défiler des cortèges fournis (rapporté à leur population) contre la réforme des retraites en début d’année. Gilets jaunes, émeutiers, même combat ? C’est l’hypothèse avancée par deux études parues récemment. L’une, intitulée «Analyse comparée et socio-territoriale des émeutes de 2023 en France», émane de Marco Oberti, professeur à Sciences-Po, et de Maela Guillaume Le Gall, étudiante en master, elle a été publiée en octobre sur le site de l’IEP. Réalisée pour la Fondation Jean-Jaurès, qui vient de produire une série d’analyses sur ces émeutes, «Fractures» est signée Thibault Lhonneur, conseiller municipal LFI à Vierzon, dans le Cher. Contributeur régulier du think tank socialiste, Lhonneur, 36 ans, a dirigé le journal Fakir et a produit deux documentaires de François Ruffin,
Espace-temps
Gilets jaunes, émeutiers, même combat ?
Article réservé aux abonnés
Mort de Nahel, tué par un tir policier à Nanterredossier
Suite aux violentes manifestations qui ont eu lieu ici à Mons-en-Barœul (Nord), le 29 juin 2023, en réponse au décès du jeune Nagel, tué par un tir policier à Nanterre. (Denis Charlet/AFP)
par Eve Szeftel
publié le 3 janvier 2024 à 17h15
Dans la même rubrique
TRIBUNE