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Interview

Gouvernement de front républicain : «Un compromis sur une politique de l’offre est possible», selon l’économiste Thomas Philippon

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Si le programme du NFP prévoit une relance keynésienne guère adaptée à la situation économique du pays, des points de consensus entre la gauche et les macronistes pourraient se dégager, notamment sur la fiscalité, l’éducation et l’énergie, analyse le professeur à New York University.
«L’intransigeance des écolos sur le nucléaire pourrait faire obstacle», estime Thomas Philippon. Ici, sur le site de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse (Ardèche), en février 2022. (Adrien Baratay/Libération)
publié le 18 juillet 2024 à 14h43

Alors que les Français ont envoyé trois blocs de gauche du centre et d’extrême droite à l’Assemblée nationale sans qu’aucun ne dispose d’une majorité, chacun pour l’heure tente d’imposer son Premier ministre et un gouvernement voué à appliquer son programme, notamment économique. Avec le risque de se voir censuré dès l’automne sur les lois budgétaires. Un passage obligé avant de former une coalition à l’allemande et un gouvernement de l’arc républicain appuyé sur une majorité relative regroupant communistes, socialistes, écologistes, les centres gauche et droit ? Dans ce cas, quels pourraient être les points de convergence entre le NFP et le camp macroniste ? Entretien avec Thomas Philippon, spécialiste d’économie financière, et auteur du livre le Capitalisme d’héritiers : la crise française du travail (2006).

Est-ce que des compromis sont possibles entre les programmes économiques défendus par les partis ayant participé au front républicain, notamment entre la gauche et les macronistes ?