Le conseil de discipline a rendu son verdict. Pour sa blague comparant Benyamin Nétanyahou à un «nazi sans prépuce», l’élève Guillaume Meurice écope d’un blâme de mauvaise conduite. La sentence rappelle des précédents. En 2010, Stéphane Guillon et Didier Porte avaient pris la porte de la même maison pour les mêmes raisons : dérapages humoristiques à tendance gauchistes. Huit ans plus tard, Vincent Bolloré obtenait enfin la peau des Guignols, avant d’évacuer un à un tous les éléments perturbateurs de sa chaîne jusqu’à Sébastien Thoen, renvoyé pour un (très bon) sketch parodiant l’émission de Pascal Praud sur CNews. L’histoire se répète et la satire grand public continue de reculer, sans que personne ne tire la sonnette d’alarme. Ni dans la presse, dont la frilosité assourdissante laisse le champ libre à l’indignation facile, ni à la «Maison ronde», qui malgré un nombre croissant de chroniqueurs humoristiques, ne se fait jamais prier p
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Guillaume Meurice : accuser l’humoriste d’aller trop loin, c’est lui reprocher de bien faire son travail
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L'humoriste et chroniqueur radio Guillaume Meurice, à Bordeaux, en 2022. (Constant Forme-Bechera/Hans Lucas. AFP)
par Adrien Dénouette, Critique de cinéma et enseignant
publié le 10 novembre 2023 à 6h35
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