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Des IA traitées comme nos amies : trop bot pour être vrai  ?

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Confidente pour certains, coach de vie pour d’autres, l’intelligence artificielle conversationnelle s’incruste plus que jamais dans nos vies. Au risque de nous enfermer.
Certains utilisateurs, souffrant de crises d’angoisse, font de l’IA une psy. D’autres, secoués par les tumultes de la vie amoureuse, la considèrent comme une confidente. (Daniel Allan / photomontage Libération/plainpicture)
publié le 29 mai 2025 à 20h37

Depuis le mois d’avril, un changement inquiétant se déroule sur nos portables et ordinateurs. Une évolution sourde qui, si elle en fait sourciller quelques-uns, ne met pas non plus en émoi les foules. En tout cas, pas comme elle le devrait. Au milieu de nos conversations WhatsApp de famille, entre nos discussions de potes sur Messenger, dans le fourre-tout de nos échanges les plus intimes sur Instagram, un cercle aux nuances de mauve et de bleu s’est immiscé. Celui de Meta AI, un agent conversationnel développé par l’entreprise de Mark Zuckerberg.

Résumer les actualités, programmer un voyage… Dans les grandes lignes, cette IA file à peu près les mêmes coups de pouce que ses compétiteurs. A l’image de ChatGPT et Gemini, des sociétés américaines OpenAI et Google. Mais en s’invitant de façon aussi bourrine dans nos messageries les plus privées – il est entre autres impossible de la supprimer - Meta AI pousse un cran plus loin un mouvement de fond entamé par ses consœurs : faire de l’IA