Après une politique de densification de la construction dans Paris pendant plus d’une dizaine d’années, bétonisation de la moindre parcelle disponible, de la moindre friche libérée, constatant le déficit d’espaces verts (77 hectares réalisés seulement entre 2006 et 2021) et leur importance pour un environnement favorable à la santé, la mairie de Paris s’est fixé dans son nouveau plan local d’urbanisme bioclimatique – qui sera voté en 2024 après enquête publique – un ambitieux objectif de rattrapage de quelque 300 hectares de verdissement à créer dans la capitale pour 2040, et atteindre ainsi la norme «sanitaire» optimale recommandée par l’OMS de 10 m² par habitant, soulevant aussitôt la question de savoir où les trouver dans cet espace fini et saturé du territoire parisien, limité à une centaine de km², soit 10 540 ha.
Le débat fait rage autour de la faisabilité de ce rattrapage et sa dimension : «trop tard», «irréaliste», «impossible», «utopique», «démagogique». La ville répond qu’elle ira les chercher partout : dans les jardins privés, au cœur des îlots, dans les cours d’école, les jardins des administrations et des institutions, à ouvrir, dans les parcs publics existants, à agrandir, sur les toits, à végétaliser, en transformant des rues en rues-jardins, en récupérant les pelouses des hippodromes, les espaces des cimetières, planter partout