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Libération
L'édito d'Alexandra Schwartzbrod

Il n’est pas trop tard pour s’adapter au changement climatique

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Malgré les nombreux signaux d’alerte, l’action publique reste à la traîne sur la nécessaire adaptation au dérèglement en cours. Mais de nombreuses solutions, portées par le milieu associatif et expérimentées localement, prouvent qu’un changement est encore possible.
Manifestation du mouvement Youth for Climate à Paris, le 25 mars 2022. (Marie Rouge/Libération)
publié le 15 mars 2024 à 10h28

On a tous intérêt à se retrousser les manches. La Cour des comptes a souligné avec force cette semaine ce que l’on pressentait déjà : le bilan de l’action publique en faveur de l’adaptation au changement climatique est bien en deçà de ce qu’il devrait être. Malgré les signaux d’alerte envoyés depuis de nombreuses années par les scientifiques, les ONG et certains médias (à commencer par Libération), tout reste à faire, ou presque. C’est que le poids des lobbys (immobilier, agroalimentaire, pétrolier, automobile, etc.) reste très fort et surtout qu’une telle adaptation suppose un changement de comportements drastique des citoyens mais aussi des villes et des régions. En gros, les espaces urbains et ruraux, les vallées et les montagnes ne sont pas assez adaptés aux futures périodes de fournaise, le réseau ferroviaire reste trop vulnérable aux épisodes météorologiques tout comme le parc nucléaire et les réseaux de transport de l’électricité. Par ailleurs, la crise des agriculteurs a montré qu’il y avait urgence à garantir des prix décents aux producteurs locaux, ce qui passe par de nouvell