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SOS démocratie

«Instaurer le droit de vote à 16 ans» : la proposition d’Adeline Hazan, présidente d’Unicef France

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Les jeunes de cet âge ont déjà le droit de travailler ou de créer une association, il est temps de les faire participer activement à la vie politique, défend la responsable de l’agence onusienne pour l’enfance.
Adeline Hazan, la présidente d'Unicef France, lors de l'AG d'Unicef Alpes-Provence du 16 mars 2024, à Marseille. (Anne-Sophie Nival/Hans Lucas. AFP)
par Adeline Hazan, présidente de Unicef France
publié le 15 novembre 2024 à 14h56

Un gouvernement non représentatif, un président ignorant les voix des citoyens, même quand il les consulte, sur fond de hausse des inégalités et de crise climatique… Nos institutions ne sont plus en mesure de répondre aux aspirations et aux colères des Français. Dix-huit personnalités du monde syndical, associatif, universitaire, des essayistes et des militants nous livrent leurs pistes pour «déverticaliser» le pouvoir. Et restaurer l’envie de démocratie. Tous les articles de notre dossier SOS démocratie.

La jeunesse a été absente des élections législatives, des européennes, alors que les jeunes sont ceux sur lesquels les décisions auront l’impact le plus durable. Abaisser le droit de vote de 18 à 16 ans – d’abord, au niveau européen et municipal, puis, dans un second temps, au niveau national – permettrait à 1,6 million de jeunes Français de choisir leurs représentants. Cela équilibrerait le corps électoral, et obligerait les décideurs politiques à prendre en compte leurs aspirations. Cela existe dans un certain nombre de pays, en Autriche, en Allemagne, en Belgique, en Grèce… Le Parlement européen encourage d’ailleurs les Etats membres à uniformiser l’âge de la majorité à 16 ans.

Contrairement à ce qu’on dit, l