Un lundi soir, dans un amphithéâtre de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), à Paris. Une impression de retour à l’école. Une centaine de personnes est venue assister à la première conférence de Cédric Durand, professeur à l’université de Genève, pour l’Institut La Boétie, «fondation insoumise». Le thème : «La critique du capitalisme numérique». Dans la salle, beaucoup de trentenaires et quelques têtes blanches. Parmi elles, celle de Jean-Luc Mélenchon, coprésident de ce nouveau groupe de réflexion adossé à La France insoumise (LFI). Le chef est assis au second rang, pour une fois, c’est lui qui écoute. Il acquiesce aux propos de l’orateur du soir. Il est question de «techno-féodalisme» et de «gouvernementalisation par les algorithmes». Dans les dernières rangées, un couple d’amis : Ilyas et Eléonore, look d’étudiant, ont vu l’annonce de l’événement «sur les réseaux sociaux». Les deux auditeurs libres sont là pour «la thématique, dont on ne parle pas trop dans les médias» et parce qu’«on peut interagir à la fin». Ils se disent «plutôt apolitiques» mais ont «déjà voté insoumis». L’ambiance est studieuse. Certains prennent des notes. Chez LFI, on appelle cela
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Institut La Boétie, bienvenue à la Mélenchon Academy
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De gauche à droite : Bernard Pignerol, Danièle Obono, Jean-Luc Mélenchon, Annie Ernaux et Aurélie Trouvé, à La Boétie, le 5 février à Paris. (Bruno Levy/Divergence)
par Simon Blin
publié le 22 février 2023 à 18h09
(mis à jour le 22 février 2023 à 20h15)
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