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Inventaire d’une dislocation, par Serge July

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Elections législatives 2024dossier
Conséquence des élections législatives, l’Assemblée nationale sort renforcée par le scrutin. Malgré les divisions au sein du bloc de gauche et du camp présidentiel, les politiques vont devoir changer de logiciel pour espérer atteindre des majorités et éviter la tentation fratricide.
L'hémicycle de l’Assemblée nationale, au lendemain des élections législatives, le 8 juillet 2024. (Albert Facelly/Libération)
publié le 15 juillet 2024 à 15h58

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De Jupiter au parlementarisme

C’est la conséquence majeure du chamboulement politique et institutionnel provoqué par la dissolution : le Palais-Bourbon succède à l’Elysée de Jupiter dans la hiérarchie des pouvoirs. C’est là où tout va se passer désormais mais, difficulté supplémentaire, on ne sait plus vraiment comment ça fonctionne. L’essentiel va se passer dans les commissions. Il faudra professionnaliser les députés, s’assurer de la présence des députés lors des votes et changer les modes de scrutin (si les députés et les sénateurs n’ont rien à faire, voilà une occupation patriotique qui permettrait de passer au mode de scrutin proportionnel plus représentatif, et facilitant les coalitions), mais surtout apprendre à raisonner en termes de majorité. J’ajoute que les dispositifs gaullistes du type 49.3 seront impraticables pour un bon moment. Au Parlement, ce qui compte ce sont les majorités, pas forcément les mêmes à chaque fois. Michel Rocard, à partir de 1988, Premier ministre de François Mitterrand, était