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«Invisibilisation des luttes», «respect sincère des “simples gens”» : les textes de Goldman vus par des chercheurs

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Historien, écrivain, philosophe ; trois intellectuels reviennent sur le phénomène Goldman, indissociable de la décennie 1980 qui l’a vu émerger.
Jean-Jacques Goldman sur le plateau de «Champs Elysées», le 11 septembre 1987. (Simon Dubois/Fastimage)
publié le 16 août 2023 à 19h45

De quoi la «Goldmania» est-elle le nom, et que peuvent encore apporter ses textes aujourd’hui ? Pour François Cusset, cette nostalgie contemporaine est soigneusement entretenue par une industrie culturelle qui a tout intérêt à prolonger le message néolibéral des années 80 et à maintenir lutte sociale et progressisme dans le seul champ du divertissement. L’écrivain Jérôme Meizoz considère que Goldman est effectivement le symbole d’une ère de consumérisme bienveillant, et possède un certain talent pour cerner l’époque et son ressenti. On peut aussi déceler dans ses textes toute une philosophie du libre arbitre et du respect de l’altérité, assortie d’une fine compréhension des déterminismes sociaux qui n’a rien perdu de son actualité, selon la philosophe Marianne Chaillan.

François Cusset, historien des idées, auteur notamment de la Décennie, le cauchemar des années 80 (La Découverte).

Tous les titres des chansons de Goldman peuvent être vus comme des versions musicales du tournant idéologique des années 80. Je marche seul