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Interview

ISF : «Certains ont un intérêt de classe à ce que l’impôt sur la fortune ne soit pas rétabli»

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Sans donner son «blanc-seing» au programme économique du Nouveau Front populaire, la chercheuse du CNRS Anne-Laure Delatte estime qu’il est «le seul à proposer une nouvelle stratégie compatible avec les enjeux actuels».
Débat télévisé en vue des législatives, à Paris le 25 juin 2024. (Denis Allard/Libération)
publié le 26 juin 2024 à 16h06

Condensé dans un document de dix pages intitulé «Notre proposition macroéconomique», le programme du Nouveau Front populaire est le fruit d’un travail «jour et nuit» depuis la dissolution du 9 juin selon Eric Coquerel, ex-président insoumis de la commission des finances de l’Assemblée. On peut y lire un programme de «rupture» avec la politique menée depuis 2017 : hausse de 10 % du point d’indice des fonctionnaires, abrogation immédiate des réformes des retraites et de l’assurance chômage, gratuité intégrale de l’école publique, revalorisation des aides aux logements de 10 %.

Pour le patron du Medef, Patrick Martin, «le programme du Rassemblement national (RN) est dangereux pour l’économie française, la croissance et l’emploi». Mais celui du NFP «l’est tout autant, voire plus», juge-t-il dans le Figaro. Renvoyés dos à dos, les programmes du RN et du NFP n’ont pourtant pas les mêmes soutiens parmi les experts. Une kyrielle d’économistes –