J’écris depuis Paris, essayant de saisir de loin l’horreur qui se déroule en Israël. Le mot «horreur» est soigneusement choisi. Imaginez ceci : les citoyens d’un pays européen de taille moyenne se réveillent un dimanche matin et découvrent des milliers de terroristes de Daech (une entité contre laquelle l’Occident est en guerre) qui ont infiltré des bâtiments résidentiels ordinaires, massacré des milliers de civils et de soldats, et kidnappé des centaines d’autres après les avoir torturés. Tout ceci accompagné d’une pluie de missiles lancés depuis un pays adjacent.
C’est l’analogie la plus proche, quoique imparfaite, que j’ai pu trouver pour décrire les événements et la terreur qui a saisi les milliers d’Israéliens qui ont pris conscience d’une réalité dans laquelle leurs fils, leurs sœurs ou leurs mères étaient soit retenus en otages soit assassinés par des membres infiltrés du Hamas et du Jihad islamique.
Ajoutez à cela l’état de stupeur dans lequel s’est retrouvée l’armée la plus puissante du Moyen-Orient lorsqu’elle a découvert que son système électronique très sophistiqué de détection à la frontière, valant des milliards de dollars, avait été facileme