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«J’adore la bagnole» électrique, mais aussi le vélo, le train et l’autopartage

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S’il est nécessaire de convertir les véhicules à l’électrique, il existe d’autres leviers de sobriété, comme limiter la taille des voitures et favoriser d’autres modes de transports, analyse Aurélien Bigo, chercheur spécialisé dans la transition énergétique des transports.

S'il ne conteste pas la nécessaire électrification du parc automobile dans le cadre de la transition, le chercheur Aurélien Bigo regrette la trop faible place accordée au vélo, à la baisse du poids des véhicules, à l'amélioration des transports en commun... (Laure Boyer/Hans Lucas via AFP)
Par
Aurélien Bigo
Chercheur spécialisé dans la transition énergétique des transports, associé à la chaire Energie et Prospérité (Institut Louis-Bachelier)
Publié le 30/09/2023 à 8h00

Le dimanche 24 septembre à 20 heures, le président de la République Emmanuel Macron répondait aux questions des journalistes lors d’une interview pour TF1 et France 2. Parmi les éléments marquants, une nouvelle remise sur les carburants était annoncée pour 2024, et la transition vers la voiture électrique prenait une large part de l’interview. Comme pour justifier ce soutien aux automobilistes ainsi que le changement de motorisation sans pour autant changer les usages de la voiture, le Président déclarait par ailleurs : «On est attachés à la bagnole, on aime la bagnole. Et moi, je l’adore !»

Un signal inquiétant à la veille du Conseil de planification écologique, où l’intervention d’Emmanuel Macron était attendue depuis de longues semaines pour présenter la stratégie française sur l’énergie et le climat (Sfec). De nouveau, et dans un discours sans grandes nouvelles annonces, la transition était largement illustrée par le