Accusée par le Comité de soutien à Boualem Sansal d’instrumentalisation, Gallimard maintient sa version. Une polémique a éclaté cette semaine entre l’éditeur et ce comité créé en janvier à l’initiative de la Revue politique et parlementaire et présidé par l’ancienne ministre des Affaires européennes, Noëlle Lenoir, l’un et l’autre s’accusant mutuellement de vouloir parler à la place de l’écrivain.
Emprisonné depuis novembre 2024 à Alger, Boualem Sansal, 80 ans, est condamné à cinq ans de prison pour «atteinte à l’unité nationale» après avoir notamment rouvert le dossier controversé de la frontière entre le Maroc et l’Algérie. Le 9 septembre au Parlement européen, le groupe Patriotes pour l’Europe (PfE), présidé par le Français Jordan Bardella, a proposé le nom de Boualem Sansal pour le prix Sakharov 2025, la plus haute distinction de l’Union européenne pour les droits humains.
Refus catégorique de Gallimard qui a dénoncé une «démarche insidieusement partisane», et précisé que le prix Sakharov «serait refusé par les représentants