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Libération
Entretien

Jean-Marie Laclavetine, éditeur de Boualem Sansal : «On ne peut pas laisser Jordan Bardella prendre la tête de sa défense»

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Gallimard persiste et signe auprès de «Libération» : non, l’écrivain algérien, emprisonné à Alger, ne veut pas se voir décerner un prix Sakharov 2025 suggéré par l’extrême droite européenne.

«Liberté pour Boualem Sansal», devant l'Hôtel de ville du XVIe arrondissement de Paris, le 15 août 2025. (Henrique Campos /Hans Lucas. AFP)
ParAdrien Naselli
Journaliste - Idées
Publié le 19/09/2025 à 19h09

Accusée par le Comité de soutien à Boualem Sansal d’instrumentalisation, Gallimard maintient sa version. Une polémique a éclaté cette semaine entre l’éditeur et ce comité créé en janvier à l’initiative de la Revue politique et parlementaire et présidé par l’ancienne ministre des Affaires européennes, Noëlle Lenoir, l’un et l’autre s’accusant mutuellement de vouloir parler à la place de l’écrivain.

Emprisonné depuis novembre 2024 à Alger, Boualem Sansal, 80 ans, est condamné à cinq ans de prison pour «atteinte à l’unité nationale» après avoir notamment rouvert le dossier controversé de la frontière entre le Maroc et l’Algérie. Le 9 septembre au Parlement européen, le groupe Patriotes pour l’Europe (PfE), présidé par le Français Jordan Bardella, a proposé le nom de Boualem Sansal pour le prix Sakharov 2025, la plus haute distinction de l’Union européenne pour les droits humains.

Refus catégorique de Gallimard qui a dénoncé une «démarche insidieusement partisane», et précisé que le prix Sakharov «serait refusé par les représentants