Du purgatoire chrétien aux tables qu’on fait tourner, des rites vaudous aux maisons hantées, la communication avec les morts a taraudé toutes les sociétés humaines. Historiennes, écrivains, philosophe, géographe et même un médecin légiste archéologue ont accepté de jouer les chasseurs de fantômes cet été dans Libération. Une exploration qui montre que les fantômes sont plus présents que jamais, une impulsion de vie et le symptôme d’un passé qui ne passe pas.
Depuis des siècles, l’Occident vit sous l’œil d’un revenant. Disons plutôt l’Occident chrétien car l’histoire commence on ne sait quand avec exactitude, autour de l’an 30 de notre ère, sous le règne de l’empereur Tibère, dans la province de Judée. Trois dates sont possibles : le 7 avril 30, le 3 avril 31 ou le 27 avril 31, c’est précieux mais c’est beaucoup pour un seul homme.
Ce qui est certain, c’est que le nommé «Yeshua», Jésus, meurt à Jérusalem sur la croix, le pire des supplices, autour de la Pâque juive, condamné par les Romains pour sédition. Mais c’est ensuite que l’histoire commence. Dire qu’il est ressuscité ne résout pas la catastrophe de sa disparition car dans le judaïsme la résurrection d’un seul est impensable. La résurrection de tous à la Fin des temps est l’horizon, ainsi faut-il espérer le retour imminent du Christ qui en marquera le signal.
L’absence du corps de Jésus demeure problématique. Passé la crucifixion, les fantômes viennent à notre rencontre. Le tombeau est vi