Depuis quelques jours, j’ai l’impression d’habiter Neuilly-sur-Seine. A la veille du début des Jeux olympiques, ma ville, L’Ile-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), qui n’est pas un prolongement de Saint-Denis, mais une commune indépendante – avec une mairie, un gymnase, un stade, et même une Poste – est devenue un havre de paix ! En plus d’un demi-siècle de présence ici, je ne l’ai jamais vue aussi calme.
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Normalement, en cette période de l’année, comme dans de nombreuses villes populaires, c’est le temps des rodéos urbains, des barbecues musicaux qui durent jusqu’au petit matin, des embrouilles entre bandes de jeunes qui s’ennuient…
En ce moment, je peux même ouvrir ma fenêtre et entendre les oiseaux gazouiller ! Si ça continue, on va pouvoir la rebaptiser «l’île Saint-Louis».
Une présence massive et visible de la police
La cause de cette embellie ? L’Ile-Saint-Denis abrite, comme ses deux villes voisines Saint-Ouen et Saint-Denis, une partie du village olympique. Elle a donc droit aux égards de la République, à une présence massive, visible, de la police, des bleus en képi qui se baladent à pied tranquillement. On était plutôt habitués ici aux cars de CRS et aux cow-boys de la brigade anti-criminalité (BAC).
Pas de panique : je n’ai pas changé ! Je ne pense toujours pas qu’une présence excessive de la police dans une ville puisse régler les problèmes de délinquance. Surtout, quand il s’agit d’une police répressive.
Il nous faudrait au contraire, comme il y a quelques années, avant que Super Sarkozy, alors premier flic de Fran