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Le sexe n’est pas qu’une histoire d’amour et de plaisir. De la prostitution au sex-appeal, il a toujours été lié à l’argent. Il fait vendre, et peut rapporter gros. Dans un monde néolibéral, ce «capital sexuel» prend aussi une autre forme. Au-delà de la marchandisation des corps (prostitution, industrie pornographique), les relations sexuelles sont l’occasion de développer des dispositions favorisant l’estime et la valorisation de soi. Des études montrent qu’après une nuit d’amour, des employés seraient de meilleure humeur le lendemain au bureau ! Vision cynique du sexe, qui sortirait des sphères de l’intime pour devenir une disposition économiquement profitable ?
Dans leur essai le Capital sexuel (Seuil, 2023), les sociologues Dana Kaplan et Eva Illouz parlent d’un «capital sexuel néolibéral», qui définirait cette nouvelle expéri