A deux mois de la présidentielle, Vincent Bolloré étend un peu plus son emprise sur le paysage médiatique et intellectuel français. Pendant ce temps-là, «tout le monde ferme sa gueule», alerte l’économiste et professeure à Sciences-Po Paris Julia Cagé dans un court essai, Pour une télé libre. Contre Bolloré (Seuil). Egalement présidente de l’association Un bout des médias et de la société des lecteurs du Monde, et membre à ce titre du pôle d’indépendance qui possède 25% du Monde libre, l’essayiste appelle à réagir face à l’«OPA» de quelques milliardaires sur la presse, la radio et la télévision, et l’ensemble du débat d’idées.
Après sa razzia dans les médias, Vincent Bolloré s’attaque au secteur de l’édition.
L’offensive de Bolloré, par l’intermédiaire de Vivendi et de sa filiale Editis, sur Hachette (Grasset, Stock, Fayard…) est d’une certaine manière encore plus inquiétante que sa reprise en main du groupe Canal+ et d’Europe 1. Dans le cas où son projet d’offre pu