Menu
Libération
Concept

La «désoccidentalisation», reflet de l’évolution de la géopolitique mondiale

Article réservé aux abonnés
L’actualité, des conflits ukrainiens aux putschs en Afrique de l’Ouest, témoigne de la perte du monopole de l’Occident : rééquilibrage souhaitable ou retour d’une opposition entre blocs sur la scène internationale ?
Les chefs d'Etat français, indonésien, indien, brésilien et américain, au sommet du G20 à New Dehli, le 10 septembre 2023. (PIB. AFP)
publié le 14 septembre 2023 à 5h04

Le 31 août, au lendemain du putsch survenu au Gabon, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac Hubert Védrine était formel au micro de France Inter : «La France se prend dans la figure tout un mouvement de désoccidentalisation qui n’est pas nouveau.» De l’Afrique de l’Ouest au récent sommet des Brics, ce concept s’est frayé un chemin dans le débat public. Que désigne-t-il précisément ?

La base de données terminologique du ministère de la Culture définit la désoccidentalisation comme «l’érosion des valeurs, de la puissance ou de l’influence de l’Occident dans le monde ou dans une partie du monde». Michel Duclos, conseiller spécial du think tank libéral l’Institut Montaigne, qui a dirigé l’ouvrage collectif Guerre en Ukraine et Nouvel Ordre du monde (l’Observatoire, 2023), l’analyse aussi comme un changement de rapport de force, qui se traduit par une «perte de monopole économique des Occidentaux» au profit d’autres acteurs géopoli