Quelle ne fut pas notre déception à la lecture de la Vertu dangereuse. Les entreprises et le piège de la bien-pensance. Julia de Funès est philosophe, essayiste libérale, conférencière, elle publie ces jours-ci un livre dénonçant les dérives «moralisatrices» et «procédurières» dans le monde professionnel, ouvrage que son éditeur, L’Observatoire, présente comme «un salutaire pamphlet contre le politiquement correct et le prêt-à-penser». On était franchement preneur, alléché par les couvertures élogieuses de l’Express et du Figaro magazine consacrées à la petite-fille de l’un des plus grands comiques de l’histoire du cinéma français.
D’autant que Julia de Funès, précédemment autrice d’un livre sur cette «positivité de comptoir» qu’est le développement personnel, sait de quoi elle parle : la quadragénaire, diplômée en management des ressources humaines, fut chasseuse de têtes chez Neumann International, un cabinet de recrutement situé sur les Champs-Elysées, avant d’écrire une thèse sur les concepts d’authenticité et de mimétisme. A l’ère du recours insensé aux cabinets de conseil et des