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En haut de la pile

La virilité, ça nous pèze

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95, 2 millliards d’euros par an : c’est le «coût de la virilité» évalué par l’historienne Lucile Peytavin dans un essai qui sort ce vendredi. Elle appelle à éduquer les garçons de manière plus pacifique.
Les dépenses allouées aux services de police et de justice sont largement consacrées aux citoyens masculins. (Gary Waters/Ikon Images. AKG)
publié le 5 mars 2021 à 7h14

Cet article est issu de L, la newsletter féminisme et sexualités de Libération dont le prochain numéro sort ce samedi. Pour recevoir L, inscrivez-vous ici !

C’est un impensé des politiques publiques de lutte contre la délinquance et la criminalité, pourtant souvent enclines à désigner des responsables : les hommes représentent l’écrasante majorité des personnes poursuivies et condamnées par la justice. Violences, homicides, infractions routières, trafics… Les statistiques sont sans appel : les mis en cause sont très souvent, parfois quasi systématiquement, comme pour les violences sexuelles, des hommes. Dans les prisons, à peine 4 % des détenus sont des femmes. Résultat : les dépenses allouées aux services de police et de justice sont largement consacrées aux citoyens masculins. Sans compter les dépenses plus indirectes, par exemple la prise en charge des victimes, les baisses de productivité ou le remplacement des biens endommagés.

Estimer cet écart entre les dépenses imputables aux comportements des hommes et celles imputables aux comportements des femmes, c’est le pari que relève Lucile Peytavin dans son premier essai, le Coût de la virilité, qui paraît ce vendredi aux éditions Anne Carrière. Le montant, colossa