La loi légalisant une mort provoquée en France a commencé il y a quelques jours son parcours parlementaire, qui se poursuit cette semaine. Que l’on soit favorable ou défavorable à cette évolution, il nous faut poser un constat clair : au-delà de la transgression de l’interdit de donner la mort qui est en soi un sujet essentiel, le projet de loi ouvre la porte, dès sa première lecture en commission spéciale à l’Assemblée nationale, à des interprétations et à des extensions extrêmes. Il démontre publiquement ses conséquences invraisemblables, jusqu’à présent dissimulées par les euphémismes langagiers, l’inanité des procédures d’encadrement proposées et les promesses d’une retenue qui n’est d’ores et déjà pas tenable. Cette rupture anthropologique abolit tout cadre éthique, tout principe préservant nos valeurs fondamentales.
Plus encore semblent d’emblée contestées et insoutenables les résolutions du président de la République pour permettre de nouvelles approches de l’engagement de la société et donc de chacun d’entre nous, auprès de la personne malade en fin de vie, soucieuses du respect de sa dignité, de son intégrité, de ses droits et du bien commun.
Le constat est peu contestable. Nos valeurs communes, le bien public, vivre ensemble, ce qui fait société, fraternit