A quoi reconnaît-on le 9 mars ? A ce qu’il n’est pas le 8. C’est le jour d’après, celui où on se réveille avec une grosse gueule de bois qui vous donne l’impression qu’une équipe de terrassiers est en train d’attaquer votre cerveau au marteau-piqueur, celui où vous donneriez tout pour que la lumière du jour n’arrive pas jusqu’à vos rétines. Le 9 mars, la fête est finie. On a rangé les femmes qu’on se disputait la veille encore sur tous les plateaux, comme une marchandise précieuse, de la cocaïne pure, tout le monde en voulait. Mais voilà, les femmes, comme les produits laitiers, ont visiblement une date de péremption. Elles ne se conservent qu’un seul jour, ensuite, elles perdent en saveur.
A deux doigts du burn-out
Donc le 9, c’est fini, on les range comme on rangerait les fanions, les guirlandes après le bal, on reprend les choses là où elles en étaient. Fini les pluies de tables rondes, de débats, de colloques qui commencent tous par «femmes» : «femmes et technologie», «femmes et retraites», «femmes et sport», «femmes et environnement»… Fini les expertes qui, toute la journée du 8, doivent courir d’un plateau à l’autre depuis les matinales de 5 heures du matin jusqu’aux émissions nocturnes de 23 heures et terminent à minuit aphones et à deux doigts du burn-out. Fini les super brainstorm qui aboutissent au super échange :
«Attends, je crois qu