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Interview

«Le bloc bourgeois n’a pas disparu, ce qui est affaibli est le projet politique spécifiquement macroniste»

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Elections législatives 2024dossier
Pour l’économiste Bruno Amable, ces élections législatives anticipées ne signent pas la fin du projet politique porté par Macron. Celui-ci se fera en reformant l’alliance du centre gauche au centre droit.
Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Macron sur la plage lors d'un meeting aérien au Touquet-Paris-Plage, le 29 juin. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 3 juillet 2024 à 7h45

Après les législatives de 2022, dans le livre d’entretiens Où va le bloc bourgeois ? (La Dispute), l’éditrice Marina Simonin demandait à Bruno Amable et à son comparse Stefano Palombarini si Macron pouvait dissoudre l’Assemblée. «Si jamais il se retrouvait bloqué pour de vrai, la dissolution ne tarderait pas», présageaient-ils. Ce livre faisait suite à leur ouvrage L’Illusion du bloc bourgeois (Raisons d’agir, 2017), dans lequel les deux économistes calculaient que la base électorale d’Emmanuel Macron, «le bloc bourgeois, dont le cœur est composé des classes moyennes et supérieures à haut niveau d’éducation», n’était pas suffisamment large et qu’il lui faudrait trouver des alliés. Entre l’explosion de la droite LR, le succès du RN et l’alliance des gauches, le macronisme est-il terminé, ou est-il simplement en transformation ?

Comment analysez-vous les négociations pour le second tour des législatives ?

Les macronistes qui ne se désistent pas sont plutôt ceux qui