La propagation du chemsex – contraction des mots anglais chemical et sex – depuis une dizaine d’années a conduit des soignants à s’organiser pour proposer des parcours de soins dédiés. C’est le cas d’Alexandre Aslan, médecin sexologue à l’hôpital Saint-Louis (Paris) et psychothérapeute qui reçoit dans son cabinet des personnes qui associent sexe et drogues de synthèse. Lui et ses collègues partagent leurs initiatives avec d’autres centres de santé pour permettre d’accroître l’offre sur le plan national.
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Comment définiriez-vous scientifiquement le chemsex ?
Il faut rappeler que le chemsex appartient à la famille des «usages sexualisés de substances». La consommation sexualisée, c’est la prise intentionnelle de substances psychoactives avant ou pendant des activités sexuelles dans le but d’en prolonger la durée, de diversifier ses pratiques ou encore de maximiser ses performances. Cela commence par celles et ceux qui ne peuvent pas avoir de relation sexuelle sans avoir ingéré une certaine quantité d’alcool ou d’autres produits. On retrouve dans cet usage une grande variété de populations et des orientations sexuelles diverses. Cela nous pose collectivement la question des attentes autour de la sexualité, dans un monde où souvent l’éducation sexuelle peut être influencée très tôt par l’exposi