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Pataquès

Le curieux parachutage de Jean-Michel Blanquer à l’université Panthéon-Assas

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La potentielle arrivée de l’ancien ministre de l’Education nationale dans l’établissement suscite la colère de la communauté scientifique. Dans un contexte de pénurie des postes à l’université, les modalités très floues de son recrutement interrogent.
Lors de la passation de pouvoir entre le nouveau ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye et Jean-Michel Blanquer, à Paris, le 20 mai 2022. (Denis Allard/Libération)
publié le 22 juin 2022 à 18h36

D’un parachutage à l’autre ? Après s’être écrasé sur le mur des législatives à Montargis dans le Loiret, Jean-Michel Blanquer serait sur le point de poser ses bagages à l’université Paris-II Panthéon-Assas dans le département de droit public, selon une information de Mediapart. En tant que professeur agrégé de droit public et spécialiste de la Constitution, l’ancien ministre de l’Education nationale réintégrerait de plein droit le corps d’origine dont il avait été détaché. Tout l’enjeu est de savoir si le poste en question est une création express et adaptée au profil de l’ex-ministre ou s’il est le fruit d’un processus administratif réglementaire.

C’est là qu’on entre dans le flou. Stéphane Braconnier, le président de l’université Paris-Panthéon-Assas, a d’abord informé avoir été «saisi» d’une requête peu banale : «Il m’a été demandé, en effet, d’envisager la possibilité d’accueillir au sein de notre université l’ancien ministre», a-t-il écrit dans un courrier interne, soulignant le «caractère inhabituel, voire exceptionnel, de la demande». Où il est également précisé que l’ancien directeur de