Un gouvernement non représentatif, un président ignorant les voix des citoyens qu’il consulte sur fond de hausse des inégalités et de crise climatique… Nos institutions ne sont plus en mesure de refléter les aspirations et les colères des Français. Dix-huit personnalités du monde syndical, associatif, universitaire, des essayistes et des militants nous livrent leurs pistes pour «déverticaliser» le pouvoir. Et restaurer l’envie de démocratie. Toutes les contributions sont à retrouver dans notre dossier spécial.
Comme juriste, comme avocat, l’un des premiers principes de la démocratie qui me tient à cœur, c’est l’idée selon laquelle celles et ceux qui sont soumis à l’objet de loi puissent avoir leur mot à dire sur sa formulation. Un citoyen français peut, à travers son vote, dire ce qu’il pense des lois qui sont votées en vertu desquelles il sera peut-être un jour jugé. Mais dans notre société actuelle, un grand nombre de personnes étrangères ne participent pas à la formulation des lois auxquelles elles sont pourtant soumises sur le territoire français. La promesse démocratique est viciée, puisqu’elle n’est pas tenue à l’endroit d’un grand nombre de personnes qui vivent, travaillent, paient des impôts en France, tout en faisant l’objet des lois votées par la majorité. Pour sortir de ce que je considère comme un déficit démocratique majeur, je considère qu’il faut donner le