Pour analyser la «grande démission» post-Covid-19, qui a vu de nombreux salariés quitter leur job dans l’espoir d’un avenir professionnel meilleur, on a beaucoup parlé de la volonté de redonner un sens au travail. Mais n’a-t-on pas négligé le poids d’un management devenu insupportable pour des salariés usés par une pénibilité que le débat sur la réforme des retraites vient de remettre en lumière ? Pourtant, le management n’a cessé de se réinventer, allant vers de nouvelles pratiques en apparence plus soft. Plusieurs livres tentent de démystifier cette mue.
Interview
En parallèle de l’Erotique de l’administration théorisée par Ghislain Deslandes (lire ci-contre), Joan Le Goff analyse dans Un monde merveilleux et doux (Presses universitaires d’Aix-Marseille) les pratiques des cadres et des consultants faisant appel au simulacre et au spectacle, tandis que Violaine des Courières dénonce dans le Management totalitaire (Albin Michel) une «gestion de la performance enrobée de sucre Candy», assumée par les grands patrons qu’elle a interrogés dont