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«Ce n’est pas à coups de marteau, mais à coups de gode qu’il faut faire de la philosophie» écrit en 2000, dans son Manifeste contra-sexuel (le titre de la première publication), Paul B. Preciado (1). Par ce livre inoubliable, deux sujets viennent d’entrer en philosophie : le gode et l‘anus. Avec un tel programme, forcément, le livre devient immédiatement culte (et épuisé). Et si le godemiché était l‘objet à partir duquel on pouvait questionner l‘ordre du monde ? Et si l‘anus permettait de sortir de la «distribution asymétrique du pouvoir» ? A la bibliothèque universitaire de Paris VIII, dès sa parution, les exemplaires sont tous empruntés ou réservés par les étudiants en études de genre, ébahis de découvrir un tel texte dans leur corpus. Celui ou celle qui avait eu la chance de l‘avoir lu (ou mieux