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Réédition

Le «Manifeste contre-sexuel», l’anus pour tous, le gode en plus

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Dans ce texte culte sorti en 2000, le philosophe Paul B. Preciado imagine une autre sexualité subvertissant l‘éternel théâtre hétérosexuel de la domination, de la séduction et de la pénétration. Epuisé durant des années, il est republié au Diable Vauvert dans une nouvelle traduction.
Celui ou celle qui avait eu la chance de l‘avoir lu (ou mieux : d’en posséder un exemplaire) entrait aussitôt dans un autre camp, sûr d’avoir trois coups d’avance sur ses camarades et toute l‘histoire de la philo. (Arvida Byström)
publié le 9 mai 2025 à 14h24

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«Ce n’est pas à coups de marteau, mais à coups de gode qu’il faut faire de la philosophie» écrit en 2000, dans son Manifeste contra-sexuel (le titre de la première publication), Paul B. Preciado (1). Par ce livre inoubliable, deux sujets viennent d’entrer en philosophie : le gode et l‘anus. Avec un tel programme, forcément, le livre devient immédiatement culte (et épuisé). Et si le godemiché était l‘objet à partir duquel on pouvait questionner l‘ordre du monde ? Et si l‘anus permettait de sortir de la «distribution asymétrique du pouvoir» ? A la bibliothèque universitaire de Paris VIII, dès sa parution, les exemplaires sont tous empruntés ou réservés par les étudiants en études de genre, ébahis de découvrir un tel texte dans leur corpus. Celui ou celle qui avait eu la chance de l‘avoir lu (ou mieux