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TRIBUNE

Le réveil européen a sonné, par Bernard Guetta

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Prise en entre deux impérialismes qui revendiquent, l’un, l’Ukraine et l’autre, le Groenland, «l’Europe est sortie de l’histoire», disent les résignés. Mais en quoi sa date de péremption serait-elle dépassée ?
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Bruxelles le 30 octobre 2024. (John Thys/AFP)
par Bernard Guetta, député européen, groupe Renew Europe
publié le 10 janvier 2025 à 18h30

L’Europe n’est pas morte. Elle a de formidables retards à combler. Il lui faut s’affirmer au plus vite en puissance politique mais le nouvel impérialisme de Donald Trump précipite le mouvement au lieu de le freiner alors même que l’invasion de l’Ukraine avait déjà convaincu les 27 de la nécessité d’une défense commune.

La mission du commissaire à la Défense dont l’Union s’est maintenant dotée est de jeter les bases d’industries d’armement paneuropéennes. L’Union pourrait là recourir à l’emprunt car les démocrates-chrétiens qui devraient revenir au pouvoir à Berlin en février veulent accroître le soutien allemand à l’Ukraine et auront besoin d’élargir leur marge de manœuvre financière. En charge de la présidence tournante de l’Union, la Pologne, cette Pologne qui avait si longtemps refusé