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(Amélie Graux/Liberation)

Entretien

Léane Alestra : «Pour l’extrême droite, la femme “réussie” est hétérosexuelle, blanche et reproductrice»

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Dans «les Vigilantes», la journaliste analyse comment les mouvements identitaires se revendiquent du féminisme pour cibler des groupes discriminés tout en développant un «argumentaire réactionnaire» nuisible aux droits des femmes.
publié le 16 mai 2025 à 16h54

Dans les urnes ou dans des collectifs aux noms savants comme Némesis, Antigones ou Caryatides, c‘est désormais un fait documenté : l’extrême droite séduit et mobilise les femmes. Elle réussit à faire plus : revendiquer en son nom le féminisme, à l’opposé des luttes féministes portées par la gauche. Comment s’est jouée cette instrumentalisation par l’extrême droite, à des fins nationalistes et conservatrices ? Quel rôle jouent les femmes dans ces mouvements ? Maternité, suprémacisme, sens du sacrifice… Dans un essai nourri et engagé (les Vigilantes, surveillées et surveillantes, ces femmes au coeur de l’extrême droite, JC Lattès, 2025), la journaliste et essayiste Léane Alestra décrypte les ressorts du «fémonationalisme», clef de voûte des idéologies réactionnaires.

Que veulent préserver les «vigilantes», ce

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