Sécheresses chroniques, composants chimiques trouvés dans l’eau potable, ruisseaux taris, fleuves pollués… Pour alerter sur une situation de crise généralisée, et défendre cette ressource essentielle à la garantie d’une Terre habitable, un «convoi de l’eau», composé de dizaines de tracteurs et de centaines de cyclistes, s’élance ce vendredi 18 août de Lezay (Deux-Sèvres) vers Paris. Anne Le Strat (1), ex-EE-LV et ex-adjointe au maire de Paris, a mené à bien la remunicipalisation du service de l’eau (avec la création d’Eau de Paris, qu’elle a présidé), et elle souscrit à la mobilisation de ce week-end. Face à ce que cette docteure en géopolitique qualifie d’«état d’urgence», il faut repenser l’utilisation de l’eau à tous les niveaux. Une question profondément politique, qui nécessite à la fois de grandes orientations nationales et des déclinaisons locales.

Malgré des épisodes pluvieux, 72 % des nappes phréatiques sont en dessous des normales de saison. Quels défis ce constat alarmant pose-t-il ?

On imagine que tout est réglé quand il pleut : loin de là ! En inf