Bon d’accord, ce n’est pas le néologisme le plus sexy de l’année. Le concept fleure bon le vintage. Il n’empêche, l’«écosocialisme» bénéficie d’un retour de mode dans certains discours. L’écosocialisme a irrigué les slogans du NPA lors de la présidentielle 2022, tout comme le lexique mélenchoniste. En réalité, le Parti de gauche (ancêtre de La France insoumise) organisait déjà des Assises pour l’écosocialisme en 2012. Dix ans plus tard, en ces temps d’appels à la «sobriété» et de prise de conscience des inégalités climatiques, le courant de pensée n’a pas dit son dernier mot. En tout cas, certains veulent y croire. Comme le bourgmestre de Charleroi et président du Parti socialiste belge Paul Magnette qui s’apprête à publier son «manifeste écosocialiste» (la Vie large, La Découverte) pour enfin faire de la transition écologique un horizon tant indispensable que désirable.
Le mot-valise, né dans les années 70, ne fait pas vraiment dans le suspens : l’idée d’un écosocialisme – ou d’une écologie socialiste –associe l’exigence de justice sociale et de justice climatique. «La préservation d’u