On ferme ! Fin décembre, des épreuves de la coupe de France de ski de fond, qui devaient avoir lieu en Isère, ont été déplacées en dernière minute dans le Queyras, en quête de ce qu’il reste d’or blanc. Avec les températures anormalement élevées, tire-fesses et dameuses ont dû être arrêtés sur la moitié des pistes de ski du pays, faute de neige. Les stations de moyenne montagne ont été particulièrement touchées, du Jura (les Rousses) au Vercors (Villard-de-Lans, Autrans-Méaudre, Gresse-en-Vercors) en passant – entre autres – par les massifs de Belledonne ou de Taillefer.
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Le tourisme de montagne est aux premières loges des perturbations climatiques. Si la France s’est réchauffée de 1,7 °C depuis 1900 - plus vite que la moyenne mondiale - les montagnes se réchauffent davantage que les plaines. Dans les Alpes du Sud, on atteint déjà +2 °C. Moins il fait froid, plus les précipitations tombent sous forme de pluie, qui renforce la fonte du manteau neigeux. Les observations au col de Porte, en Chartreuse, montrent une perte moyenne de quarante centimètres d’épaisseur de neige hivernale depuis soixante ans, avec une augmentation de +0,9 °C l’hiver.
En 2100 : le manteau neigeux sera inexistant en moyenne montagne
Si certaines années sont naturellement plus enneigées, le réchauffement d’origine humaine entraîne une diminution inéluctable des surfaces et des durées d’enneigeme