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Il n’y a pas encore si longtemps, la misogynie franchouillarde se portait bien sur le petit écran. De Claude François et ses Claudettes dans les années 70 à Lio, 16 ans, lors de sa première télé en 1980, avec Banana Split, l’obsession était la même : les femmes n’étaient envisagées que comme objets sexuels, jolies choses érotisées pour le plaisir des yeux, surtout masculins. Et si par malheur, une présentatrice à la jupe considérée un peu courte pour l’époque, refusait de coucher avec un grand ponte de l’ORTF, elle était virée. Noële Noblecourt raconte pour la première fois, dans le documentaire de Cécile Delarue, les Scandaleuses, diffusé sur France Télévision le 20 décembre – et disponible en replay –, comment elle a été remerciée après avoir dit non. Un jour d’avril 1964, son patron l’avait invitée au restaurant et lui avait sorti dès l’apéro. «Je vous veux ce soir dans mon lit.» C’était comme ça à l’époque…
Qui sont ces «scandaleuses» ? Celles qui, justement, disent non, refusant d’être simple objet de fantasmes pour être enfin être considérées sujet de leur propre liberté et sexualit