Une tribune à l’initiative d’une dizaine d’élus écologiste que publie Libération appelle EE-LV à «sortir de l’entre-soi» pour «faire de l’écologie un mouvement populaire». Se définissant comme des transfuges de classe proches de leur milieu d’origine, ils estiment que leur parti «perpétue la France des héritiers, celle-là même qui creuse les inégalités et crée tant de ressentiments et de frustrations». La politiste Vanessa Jérome, spécialiste de ce mouvement politique, rappelle que ce vœu d’ouverture ne date pas d’hier. Alors que les effets du dérèglement climatique s’accumulent sous nos yeux, le parti peut-il bénéficier du vote populaire qui lui a longtemps fait défaut ?
Qu’est-ce que l’écologie populaire et pourquoi est-elle si peu représentée en politique ?
Dans le sens dans lequel les verts l’entendent, c’est une écologie faite par le peuple et pour le peuple. C’est-à-dire une écologie qui permette de rallier au parti les classes les plus défavorisées, de leur donner une voix et une place dans le champ politique. C’est l’ambition du parti depuis sa création : allier le social et l’environnemental, et construire une société écologiste qui ne pénalise pas les plus pauvres. Or jusqu’à récemment, l’écologie ne parlait pas aux classes populaires, ce qui se voyait d’ailleurs dans les urnes.
La situation d’entre-soi pointée dans la tribune vous semble-t-elle conforme à la situation du parti ?
Les auteurs du texte ont raison d’écrire que les