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Libération
Enquête

«L’étau s’est desserré» : comment intellectuels et artistes ont haussé le ton dans la dénonciation de la guerre à Gaza

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Tribunes d’écrivains, lettre de cinéastes à Cannes, posts sur les réseaux sociaux… Une pluralité d’acteurs du monde des idées et de la culture, en France et à l’étranger, n’hésite plus à prendre position contre la politique du gouvernement israélien en terres palestiniennes. Une clarification, parfois un revirement, aux ressorts complexes, mêlant déchirements intimes, images d’atrocités virales et climat géopolitique.
Dans le nord de la bande de Gaza, le 4 juin. (Jehad Alshrafi/AP)
publié le 14 juin 2025 à 16h47

C’est un cri de plusieurs centaines d’écrivains, intellectuels, artistes qui s’est propagé comme une onde. Comme si un couvercle avait soudainement sauté au-dessus du bocal intello-culturel. «Le silence est en train de se briser, scande Annie Ernaux dans la séquence «Droit dans les yeux» qui conclut l’émission la Grande librairie, mercredi 4 juin sur France 5. Trois minutes en plan serré sur le visage de la prix Nobel de littérature qui dit son refus «d’être intimidée par les accusations les plus abjectes» et exige «le cessez-le-feu définitif, le retour des otages israéliens et la libération des milliers de prisonniers palestiniens en Cisjordanie». Sur le plateau de l’émission, l’écrivaine pointe ce qui entrave, selon elle, un mouvement de solidarité massif envers la cause