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Libération
Le 11 novembre à la Cité de la musique

«Libé s’la raconte» : et le journal prend vie sur scène…

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Pour débuter la soirée des «24 heures de Libé», le 11 novembre à la Cité de la musique, 13 personnalités du journal racontent 13 histoires de journalisme étonnantes, drôles ou émouvantes qui dessinent l’aventure collective de «Libération». Avant-goût avec les chevilles ouvrières de ce spectacle inédit : Vanessa Rousselot et François Musseau.
Dans la rédaction du journal «Libération», après la conférence de rédaction matinale. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 22 octobre 2023 à 15h27

Le 11 novembre, Libé investit la Cité de la musique à Paris pour ses 50 ans. Au programme, débats et rencontres pour décrypter l’actualité, découvrir les coulisses du journalisme et réfléchir à la marche du monde. L’après #MeToo, le climat face aux urgences sociales, les luttes LGBTQIA+, les guerres et crises internationales : quelles seront les libérations de demain ? Découvrez le programme complet sur le site. Un événement réalisé en partenariat avec la Fondation Raja-Danièle Marcovici, Google, Audiens, l’Office franco-allemand pour la jeunesse, Mediatransports, Louie Media et Loopsider.

Vingt-quatre heures dans la vie de Libération, c’est à la fois beaucoup et finalement très peu. Pour en donner l’aperçu le plus juste possible, nous avons demandé à François Musseau, correspondant du journal à Madrid, et à Vanessa Rousselot, réalisatrice, de propulser Libé sur scène. Tous deux pratiquent depuis plusieurs années en Espagne ce format de «Live Journalism», un genre qui prend de l’ampleur dans plusieurs pays. Quelques-unes des personnalités fortes du quotidien, d’hier et d’aujourd’hui, vont raconter une histoire, la leur, «qui n’a pu exister que dans le cadre très singulier de Libé», résume François Musseau, à l’origine de ce spectacle complètement inédit et qui restera mystérieux jusqu’au lever de rideau.

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«Libé s’la raconte», ça raconte quoi au juste ?

Vanessa Rousselot : On ne peut pas le révéler car l’expérience «Libé s’la raconte», c’est ne rien savoir avant. Ni qui, ni quoi. On a rarement l’occasion de s’asseoir quelque part en ignorant tout de ce qu’on va voir… Ce qu’on peut dire c’est que ça raconte la rencontre entre des destins individuels et un journal.

François Musseau : On aurait pu mettre 400 personnes sur scène, tellement Libé d’aujourd’hui et d’hier est riche de personnalités. Mais il a fallu faire un choix. Ils seront donc treize narrateurs pour treize histoires qui racontent aussi un destin collectif. A la fin, les gens percevront le journal comme il est, un «organisme vivant».

V.R. : Ce sont des histoires qui ne peuvent être racontées que parce qu’elles resteront dans l’intimité du théâtre. Elles ne seront ni enregistrées, ni filmées, ni imprimées et c’est d’ailleurs pour cette raison que ceux qui seront sur scène oseront les raconter.

Après dix heures de débats et de conférences, un spectacle de journalistes, est-ce bien raisonnable ?

V.R. : C’est indispensable ! Après tous ces débats, on aura envie de rire, d’écouter de la musique, de s’émouvoir, de respirer !

Les journalistes de Libé, qui s’écoutent un peu écrire, parfois longuement d’ailleurs, sont-ils capables de parler et de faire court ?

V.R. : C’est indéniable qu’au départ leurs textes étaient trop longs car ces histoires ont en commun d’avoir marqué de manière indélébile celui ou celle qui raconte ! On a été spécialement raides là-dessus et les narrateurs ont dû «couper». Nous les avons poussés dans leurs retranchements. Il y aura quelques électrons libres sur scène… Et il n’y aura pas que des journalistes. Mais ils sont tous très conscients de l’importance du moment.

F.M. : On travaille depuis des années sur ce concept, avec des journalistes de radio, de podcasts ou de télé, mais j’ai une émotion plus grande quand on a affaire à des reporters de presse écrite. Comme moi, ils ont été formatés pour raconter les autres, les événements. Ils ont développé des réflexes internes du genre «moi je n’existe pas, je suis invisible». Et là, tout à coup, ils se révèlent. Ils ont compris que dans cet exercice, qui n’est pas du tout narcissique, ceux qui les écoutent vont paradoxalement ressentir ce dont ils parlent beaucoup plus fort.

Y aura-t-il du suspense ? Des larmes, du sang ? Promettez-nous qu’on va aussi un peu se marrer…

V.R. : Dès les premières minutes ! Dans l’essence même de Libé il y a déjà tous les ingrédients pour beaucoup d’humour.

F.M. : Au début, à la fin, et au milieu, on rit. Chaque histoire est traversée par des montagnes russes de sentiments : on est choqués, stupéfaits, enthousiastes, parfois en état d’empathie, de chagrin, mais même dans le drame il y a toujours de la place pour l’humour.

«Libé s’la raconte» se jouera dans la salle des concerts de la Cité de la musique, avec l’orchestre de Paris et la pianiste Vanessa Wagner, ça vous a inspirés ?

F.M. : Il y aura effectivement la petite musique de l’actu mais aussi la grande musique, au sens propre. Ce qui est très intéressant dans ce spectacle, c’est le duo entre les histoires et leur interprétation musicale. Ce sont deux types de partitions qui vont être jouées. Et on ne doute pas qu’elles soient, chacune dans leur genre, très justes.

20 heures - 22 heures. «Libé s’la raconte», un spectacle conçu par Vanessa Rousselot et François Musseau (direction éditoriale) avec Julien Cassan (direction technique), 13 personnalités mystères de Libération, l’orchestre de Paris et la pianiste Vanessa Wagner. (Salle des concerts)