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Libération
Enquête

L’Observatoire, PUF… le rachat du groupe Humensis inquiète

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Le groupe d’édition, qui comprend aussi Belin, est à vendre depuis le 2 février. A un moment où le secteur se concentre, suite au rachat de Hachette par Vincent Bolloré et d’Editis par Daniel Kretinsky, la future réorganisation éditoriale et économique va-t-elle affecter la diversité intellectuelle ?.
(Benjamin Adam/Liberation)
publié le 7 février 2024 à 10h22

Le secteur de l’édition la dépeint ces jours-ci en reine quasi déchue. Et pour cause : Humensis, le petit royaume éditorial dont Muriel Beyer est la directrice générale adjointe et qui regroupe notamment Belin, PUF (les Presses universitaires de France) et les éditions de L’Observatoire, est à vendre depuis le 2 février. Au dernier étage de l’immeuble qu’occupe Humensis dans le quartier Montparnasse, au milieu des cafés chics où se nouent les contrats des prochains Goncourt, la septuagénaire conserve pourtant ses airs altiers et balaye les petites mesquineries de ses confrères : question langues de vipères, «l’édition, c’est pire que la politique !» dit celle qui a longtemps publié Nicolas Sarkozy et qui continue, dans «ses» éditions de L’Observatoire, d’être l’éditrice préférée du Tout-Paris libéral et laïcard, de la famille Duhamel à Raphaël Enthoven en passant par l’économiste Agnès Verdier-Molinié.

La vente de Humensis est attendue depuis des mois : filiale de Scor, l’un des leaders mondiaux de la réassurance, le groupe d’édition est né de la volonté de son ex-PDG