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Passe-droits

Louis Sarkozy, Claude Chirac, Gilbert Mitterrand… Pour vacciner la France contre le népotisme, si on s’inspirait de l’ONU ?

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S’il est difficile d’empêcher un citoyen de se présenter à des élections, le népotisme doit redevenir honteux pour protéger efficacement la population contre les fils de présidents.
Louis Sarkozy pendant une séance de dédicace de son livre sur Napoléon à Menton (Alpes-Maritimes), le 15 mai 2025. (Alejandro Martinez Gonzalez/Hans Lucas. AFP)
publié le 21 mai 2025 à 18h01

«Malheureusement, si vous avez une mère, un père, un frère, une sœur, une fille ou un fils travaillant aux Nations unies, vous ne pouvez pas être considéré pour un emploi à l’ONU.» L’organisation, qui regroupe 193 Etats, a instauré cette interdiction de recruter un membre de la famille de l’un de ses fonctionnaires dès ses débuts en 1948.

Une manière de lutter contre le népotisme, c’est-à-dire les passe-droits, courtes échelles et autres faveurs accordés à des proches. «L’ONU doit veiller à ce que toutes les décisions de recrutement soient prises uniquement sur la base du mérite et des compétences et non de liens familiaux, explique à Libération Alessandra Vellucci, directrice du service d’information des Nations unies à Genève. Cette règle existe en vertu d’un principe d’intégrité, d’indépendance et de neutralité.»

«Le népotisme, c’est la vie», claironnait de son côté Eric Trump, le fils de Donald Trump, dès l’arrivée au pouvoir de son père en 2017. A rebours des principes de l’ONU, les enfants de politiques mettent leurs pas dans ceux de leurs parents, et les enfants de stars deviennent des stars en toute décontraction. Depuis 2022,