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Elles comptent les calories ingérées et scrutent leurs capitons, passent des heures aux fourneaux sans toucher à leur assiette… Dans Mangeuses, qui paraît ce vendredi 6 octobre, la journaliste Lauren Malka ausculte les rapports tourmentés des femmes avec la nourriture, «bastion invisible du patriarcat» et puissant outil de contrôle de leurs corps. «Dans la mythologie, la littérature, le cinéma, les hommes mangent, dévorent, gloutonnent. Ils musclent leur fraternité autour de grandes bouffes, de banquets. Les femmes ? Elles ne mangent pas», écrit l’autrice, dont l’ouvrage mêle références historiques, culturelles et témoignages.
Si on pense d’emblée aux injonctions à la minceur – abordées volontairement dans la seconde moitié de l’ouvrage –, celles-ci ne sont que la partie émergée de «l’oppression gigantesque» exercée pour empêcher les femmes de manger, estime Lauren Malka. Une privation qui les entrave dans leur liberté, leur niant le droit à un plaisir simple