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Entretien

Manon Garcia : «Ce qu’on a vu au procès Pelicot, c’est que les hommes n’aiment pas les femmes»

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Procès des viols de Mazandossier
Assistant aux audiences, la philosophe a été frappée d’observer des accusés peu concernés par les viols dont ils étaient les auteurs et par leur difficulté à se livrer à l’introspection. Elle tire un livre de cette affaire hors norme, abordant violences masculines, soumission féminine et consentement.
La philosophe Manon Garcia, à Paris, le 2 mars 2025. (Fanny de Gouville /Modds pour Libération)
publié le 2 mars 2025 à 11h39

Au-delà du calvaire enduré par Gisèle Pelicot et sa famille, le procès des viols de Mazan nous a forcés à regarder ce que nous ne voulions pas voir : la violence masculine dans son expression la plus sordide – Dominique Pelicot –, comme dans sa manifestation la plus banale – 51 coaccusés au profil de quidam. Philosophe, spécialiste des questions féministes et, en particulier, des concepts de soumission et de consentement, Manon Garcia a assisté à une partie des audiences de ce procès historique.

Elle en tire un livre, Vivre avec les hommes (Flammarion, sortie le 5 mars), qui interroge, au-delà des violences sexuelles, les rapports entre les hommes et les femmes. Qu’a-t-elle vu à la cour criminelle départementale du Vaucluse ? Des accusés incapables de penser les violences sexuelles dont ils étaient pourtant les auteurs, des hommes dans une grande difficulté à