Au-delà du calvaire enduré par Gisèle Pelicot et sa famille, le procès des viols de Mazan nous a forcés à regarder ce que nous ne voulions pas voir : la violence masculine dans son expression la plus sordide – Dominique Pelicot –, comme dans sa manifestation la plus banale – 51 coaccusés au profil de quidam. Philosophe, spécialiste des questions féministes et, en particulier, des concepts de soumission et de consentement, Manon Garcia a assisté à une partie des audiences de ce procès historique.
Elle en tire un livre, Vivre avec les hommes (Flammarion, sortie le 5 mars), qui interroge, au-delà des violences sexuelles, les rapports entre les hommes et les femmes. Qu’a-t-elle vu à la cour criminelle départementale du Vaucluse ? Des accusés incapables de penser les violences sexuelles dont ils étaient pourtant les auteurs, des hommes dans une grande difficulté à