Des spectateurs – des députés, principalement – tremblants, choqués, glacés d’effroi devant des scènes insoutenables de meurtres et de cadavres suppliciés. Mardi 14 novembre, l’Assemblée nationale a choisi de diffuser à un public restreint le film monté par l’armée israélienne documentant les attaques terroristes du Hamas du 7 octobre. Plusieurs projections ont eu lieu en Israël dès le 23 octobre, à l’ONU et dans une trentaine de pays, et d’autres sont envisagées en France, comme l’a souhaité Roger Karoutchi, président (LR) du groupe d’amitié avec Israël au Sénat.
Réunissant des images, incarnées ou sans point de vue, de différente nature – issues des GoPro accrochées aux tueurs, des caméras de surveillance, ou produites par des soldats israéliens, voire des victimes – ce montage d’une quarantaine de minutes donne à voir l’atrocité qui s’est déployée dans ces crimes de masse. Et ne laisse pas de faire débat sur la pertinence de les montrer, quand pointer la nature politique du film et de sa diffusion peut amener à être accusé de relativisme, comme l’a expérimenté le député LFI Aymeric Caron, qui après avoir exprimé son écœurement,