Mathieu Bock-Côté aime la joute intellectuelle mais il refuse de participer à un portrait. C’est un homme de débat mais il ne prend pas la peine de répondre aux sollicitations diverses de Libération, journal de «commissaires politiques» d’un progressisme qu’il honnit dans ses livres et ses nombreux éditoriaux. A quoi bon discuter quand on a raison. Alors il verrouille. On s’en tiendra donc à son curriculum vitae, à ses écrits, à sa présence sur les réseaux sociaux et à ses logorrhées télévisuelles.
A moins de vivre sans connexion internet, sans smartphone, ni télé, impossible d’échapper à ce sociologue canadien anti-«woke», nouveau meuble médiatique de la galaxie bolloréenne entre Pascal Praud et Christine Kelly. Costume de dandy, cravate de couleur et pochette en soie, cet indépendantiste québécois aux petites lunettes carrées est un moulin à paroles qui s’agite dans nos écrans depuis quelques années. Sur CNews, où il a remplacé Eric Zemmour parti faire de la politique en 2021, avant d’avoir sa propre émission Face à Bock-Côté, ou sur Europe 1 où il tient une carte blanche q